« La révolution n’est pas un beau rêve que l’on réalise dans une nuit sacrée, elle est un combat de longue haleine qui se prépare mentalement, physiquement et politiquement », dit l’éditorial de la revue Positions. La formule est exacte et profonde. La révolution n’est pas seulement une irruption, elle n’est pas qu’un grand soir. Elle suppose une subversion radicale de nos manières de penser et d’agir, une sorte de révolution anthropologique qui bouleverse les mesures et les critères. Et donc, oui, elle exige une longue et lente construction collective bâtie sur tout ce à quoi l’on tient. Une « lente impatience » selon le si fort oxymore de Daniel Bensaïd[1].
La révolution émancipatrice, fondée sur un projet de vie juste et bonne, débarrassée de l’organisation capitaliste qui régit nos existences, sera le fruit d’une métamorphose : la mise à bas des normes réglementées par le profit, la concurrence, la compétition généralisée et le temps compressé parce que « le temps c’est de l’argent »… Elle formera l’immense affirmation des aspirations à l’équité, à la solidarité, à la démocratie vraie. L’usage du futur ici – « elle sera », « elle formera » – n’entend pas imposer une supposée prophétie autoréalisatrice, pas davantage qu’une codification. C’est simplement un espoir et une conviction. La révolution n’est pas renvoyée à d’autres calendes ; elle commence ici et maintenant. Elle est au travail.
Parler de « révolution anthropologique » ne signifie en rien « énerver » le mot « révolution » – au sens de lui enlever les nerfs, le tranchant, la dimension absolument subversive. Bien sûr qu’une révolution, pour être vraiment telle, est avant tout un moment historique : un événement, dans ce qu’il a d’inattendu, d’inédit et d’inouï, d’imprévisible. Un surgissement. Mais il se prépare longuement. Et cette préparation ne tient pas avant tout dans une stratégie mais dans une pratique continue, tenace, acharnée même. Ce qu’on entend désormais si souvent par un « on ne lâche rien ».
Grêve générale (nos désirs font désordre)
La révolution suppose […] une accoutumance à la radicalisation progressive des luttes, intégrant une pratique démocratique revivifiée.
Le travail souterrain de la révolution est une manière de se familiariser sans cesse avec l’auto-organisation, l’auto-détermination collective de nos vies. C’est une méthode pratique d’intervention dans les luttes, en défendant toutes les expériences de démocratie directe, par les assemblées générales, les comités de grève élus, les comités d’action, pour relativiser la centralité du pouvoir et ouvrir la voie à d’autres formes de vie démocratique. Mais aussi par le contrôle de la population sur l’environnement et l’urbanisme, les auto-réductions dans les supermarchés, les « marchés rouges », les crèches sauvages, les réquisitions de logements vacants, le refus collectif des loyers trop élevés, les actions directes dans les transports… La grève avec occupations.
Occuper et bloquer, c’est montrer une force, elle-même inversée par rapport à l’ordre coutumier. La grève est un défi au monde social tel qu’il est et à ses hiérarchies. Elle est une gageure, telle une flèche décochée contre le pouvoir. S’arrêter. Reconsidérer son métier et le concevoir autrement : partout où la grève prend, le temps ouvre aux bilans, aux aspects délaissés, aux futurs différents. L’imagination critique agit à la façon d’une œuvre collective. La décision collective et l’incorporation d’habitudes démystifiantes sont comme un long travail préparatoire à la révolution ; elles rompent avec la passivité, l’assignation à la résignation et l’abandon de la décision aux « spécialistes » et aux « compétents ». Dans cette acception, la révolution suppose un cycle de lutte et d’imprégnation. À rebours du « Grand Soir » et de ses majuscules, l’événement révolutionnaire n’est ni dénié ni renié ; mais il présuppose, avant son avènement, une accoutumance à la radicalisation progressive des luttes, intégrant une pratique démocratique revivifiée.
Mener de front la critique du capitalisme et analyser les modes de production de son adhésion, c’est ouvrir la perspective de tout autres formes de subjectivation en imaginant, comme le propose notamment Frédéric Lordon, face à la colonisation du « désir marchand », un « régime de désirs » radicalement différent, tout en acceptant de « penser la révolution sans se raconter d’histoires », c’est-à-dire sans négliger la nécessaire violence révolutionnaire. La volonté passionnée d’ébranler la division sociale du travail s’explique aussi par tout ce qu’il y a à y gagner : ne plus se sentir assigné-e à une fonction et une seule, ne plus s’enfermer dans un travail qui serait uniquement intellectuel ou manuel, mettre en cause ce clivage même, s’enrichir de la diversité. Est ainsi posée la question des « affects joyeux du processus révolutionnaire » : l’affranchissement de la servitude hiérarchique, le soulagement de la pression salariale, la réappropriation de la vie, individuelle et collective, la restauration d’un temps pour soi, l’habitude du commun.
Ce dernier thème apparaît central dans ces réflexions renouvelées, pour partie inspirées de ces notes de Marx en 1844 : « Supposons que nous produisions comme des êtres humains : chacun de nous s’affirmerait doublement dans sa production, soi-même et l’autre… J’aurais dans mes manifestations individuelles la joie de créer la manifestation de la vie, c’est-à-dire de réaliser et d’affirmer dans mon activité individuelle ma vraie nature, mon être-commun. Nos productions seraient autant de miroirs où nos êtres rayonneraient l’un vers l’autre ». Les communs (commons) sont certes des ressources et des biens, parmi lesquels des ressources naturelles désormais menacées par la crise écologique ; mais ils renvoient tout autant à une façon de s’occuper de ces biens : une association, des formes de vie, des actions collectives – en bref, un agir commun.
« Ni Macron ni personne. Vive la Commune »
Le 18 mars 2019, une jeune femme est venue rendre hommage aux morts de 1871, au pied du Mur des Fédérés. Les mots qu’elle y a prononcés ont exprimé non seulement son émotion, mais encore une impression de révélation : « un bout de mon histoire, de votre histoire, de notre histoire s’était enfin révélée. Comme quelque chose qui serait en nous, au plus profond, mais qu’on aurait oublié ». Et puis elle a ajouté : « Je veux que cent cinquante années ne redeviennent que quelques secondes pour nous faire sentir, nous faire respirer cet air d’espoir, de victoire et de liberté ». Lors d’une manifestation en janvier, à Paris, des gilets jaunes ont déployé une banderole qui disait « Ni Macron ni personne. Vive la Commune ». Il n’est pas anodin que la Commune revienne en force dans nos années 2020 : « elle n’est pas morte », et curieusement, moins que jamais – malgré le passage du temps. Il n’est pas anodin non plus que la perspective des communs revienne à plein, comme manière collective non pas seulement de partager les richesses mais d’entretenir avec elles un rapport émancipé, non concurrentiel et non destructeur. Et que cette perspective s’associe à la démocratie d’assemblées populaires et décisionnaires.
Il est difficile sinon impossible de définir la Commune. On connaît la formule de Marx : « Qu’est-ce donc que la Commune, ce sphinx qui met l’entendement bourgeois à si dure épreuve ? »[2] On peut néanmoins la résumer pour en dire la substance révolutionnaire : « quelques semaines de démocratie active », en suivant Jean-Louis Robert[3] ; l’« aspiration à une démocratie vraie » selon les mots de Jacques Rougerie. Comme sous la Révolution française, la représentation de la souveraineté populaire est surveillée, selon la fonction du mandat ; elle peut-être révoquée s’il n’est pas respecté[4]. « Le peuple est las des sauveurs »[5]. Mais les voies où sillonne l’expérience communale sont complexes. Robert Tombs en a saisi métaphoriquement la diversité à la façon d’un carrefour « où se croisent plusieurs chemins larges ou étroits ; le boulevard de la République, l’avenue de la Démocratie, mais aussi la rue du Socialisme, la ruelle de l’Association, le passage de la Bohème, le chemin du Féminisme… »[6]. Le temps oscille entre « cri d’espérance » et « vie intense » – la formule se trouve sous la plume d’Arthur Arnould comme de Louise Michel[7]. À la proclamation de la Commune, Jules Vallès en extrait l’intensité dans une douceur poétique : « ce soleil tiède et clair qui dore la gueule des canons, cette odeur de bouquets, le frisson des drapeaux, le murmure de cette Révolution qui passe tranquille et belle comme une rivière bleue ». Ce qu’exprime Vallès ce jour-là, c’est la consolation d’une génération : un passé surmonté, « vingt ans de défaites et d’angoisses » apaisés dans le moment d’espoir et de fête. Plus tard, Victorine Brocher se souviendra du 4 mai et de son défilé avec « cette sensation sublime qui pénètre et vous transporte comme un rêve sur les ailes d’un avenir meilleur »[8]. Au seuil de la mort, Élisée Reclus se remémorera quant à lui une « heure poignante » faite d’une « joie mystérieuse et profonde, presque inconsciente, d’avoir agi suivant [son] cœur et [sa] volonté »[9]. Celles et ceux qui font la Commune ont très probablement eu le sentiment, au moins un temps, d’être « les maîtres de leur propre vie ». S’il est sans doute excessif d’évoquer une « fête permanente », du moins peut-on se rallier à la description d’une « célébration de la liberté »[10].
« On voulait tout à la fois arts, sciences, littérature, découvertes, la vie flamboyait. On avait hâte de s’échapper du vieux monde », Louise Michel.
Il n’y a pas une vérité de l’événement : mouvement social, grève générale, aspiration à la révolution. Marx disait de la Commune que sa réussite et son sens, c’était d’avoir existé[11]. Ce qui compte finalement, c’est que l’événement ait bouleversé des existences. Ainsi de 1968 : ce n’est certes pas une révolution. Pas de renversement du pouvoir, pas d’ébranlement des institutions, pas davantage de renversement du capitalisme. Mais la grève générale et ce temps extraordinaire d’occupation des lieux – usines, ports, gares, théâtres, magasins, lycées, universités, places aussi – a rendu palpable le spectre d’autres avenirs, renoué avec l’hypothèse de la révolution en la rendant tangible et possible, fait de l’imagination une action. Le travail, les métiers, la culture, l’âge, l’art, le corps et la sexualité, le temps même y ont été repensés. En 1968, on a vécu ce que confiait Louise Michel : « On voulait tout à la fois arts, sciences, littérature, découvertes, la vie flamboyait. On avait hâte de s’échapper du vieux monde »[12].
Dans certains comités de base et de quartier, en Mai-Juin 1968, les élaborations collectives procédaient par hypothèses successives sous une forme interrogative : « Que se passerait-il si… ? » Tout ou presque y était passé au crible : l’éducation, l’héritage, le mariage… Un partage réel des richesses conduirait à déconnecter la considération sociale de la possession : si les niveaux de vie étaient rapprochés, l’argent ne serait plus une marque de distinction ; la créativité pourrait bien davantage se libérer. Ce déploiement des capacités offre de repenser la division sociale du travail : dans « une société plus fraternelle », il serait possible de réduire considérablement le temps de travail et de le réaménager, afin de dépasser l’opposition traditionnelle entre manuels et intellectuels, et de proposer d’autres apprentissages, beaucoup moins clivés. L’exigence suppose d’être aux aguets, à l’écoute des aptitudes, des goûts et des talents, sans les estimer au prisme de leur rendement[13].
« Celui qui ne bouge pas ne sent pas ses chaînes », Rosa Luxembourg.
Cahiers de condoléances au vieux monde
« Celui qui ne bouge pas ne sent pas ses chaînes » : à Saint-Avold (Moselle), un gilet jaune cite Rosa Luxemburg. Peu importe au fond que la formule soit apocryphe ou non. Les gilets jaunes sont porteurs d’une revendication au droit de rébellion. A Nîmes le 22 décembre 2018, des gilets jaunes portent une banderole où le passé est un présent vivant ; on y voit figurer la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, spécialement son article 35, dans la version de 1793 : « Quand le gouvernement viole le droit du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». Tout événement a souvent recours à l’histoire. Celui-ci n’y échappe pas. Le passé est passé bien sûr, mais il sert. Il offre, en particulier, l’affirmation d’une légitimité. « On a raison de se révolter[14]. »
C’est pourquoi les gilets jaunes de Montreuil évoquent des « cahiers de condoléances au vieux monde »[15]. La démocratie est repensée. Le Référendum d’initiative citoyenne (RIC) est âprement discuté. Pour certains, c’est un moyen majeur de se réapproprier la démocratie. Pour d’autres, ce pourrait tout autant être un leurre : le référendum a des origines bonapartistes, il peut servir un gouvernement autoritaire qui saurait faire preuve d’une propagande massive pour en détourner le principe. Quoi qu’il en soit, une véritable et profonde réflexion se dessine pour démocratiser la démocratie, la revivifier, lui rendre substance et consistance là où elle est tant abîmée. C’est tout l’enjeu des assemblées populaires qui se déploient dans le mouvement et des appels concrets à les généraliser en les fédérant, depuis Commercy, Saint-Nazaire, Montreuil et Montpellier avec les « assemblées des assemblées », jusqu’à la Commune des communes organisée en janvier 2020 à Commercy dans le prolongement de ce grand souhait politique : la démocratie directe sous la forme du communalisme. Il s’agit là de reprendre confiance en sa force démocratique, en l’intelligence collective aussi, porteuse de capacité créatrice et émancipatrice. Cette tendance va bel et bien dans le sens d’une dé-spécialisation de la chose politique, redevenue bien commun, par un « auto-gouvernement des gens ordinaires[16] ». C’est une condition de la révolution.
Sur un gilet jaune, le 17 octobre 2019 à Paris, on peut lire : « Nous sommes des hommes et des femmes qui avons décidé ensemble de ne plus vivre à genoux et de refuser d’être instrumentalisés ou marchandisés. L’histoire et nos enfants nous jugeront. » Et sur une pancarte tenue par un groupe de gilets jaunes, au même moment, pancarte prise en photo par Serge D’Ignazio, ces mots : « Résistance : mot inventé pour éviter aux hommes de vivre à genoux ». Le soulèvement des gilets jaunes consiste de fait en ceci qu’il est un refus de la résignation, un rejet de l’assignation à la passivité. « Fin du moi(s) début du nous » : le collectif se dit ici, porteur de générosité, d’hospitalité, comme on en a vu tant dans les cabanes et les ronds-points, jusqu’aux « maisons du peuple » revisitées. La référence puissante à 1789 et, de façon plus générale, à la Révolution française, témoigne d’un désir puisé au passé : l’abolition des privilèges.
En septembre 2019, à Toulouse, une femme gilet jaune a inscrit sur son gilet : « Si vous pouviez vous achèteriez nos âmes tant que vous y êtes ». Non, décidément, tout n’est pas à vendre, tout ne saurait être englouti dans un devenir-marchand, rentable, productif et compétitif. Le soulèvement des gilets jaunes est bien à cet égard un mouvement d’aspiration à la solidarité et à la dignité, tout comme un grand refus de la docilité. « Quand l’injustice devient la loi la résistance est un devoir », dit à La Rochelle une banderole déployée.
« C’est une révolte ? » À cette question, on ne peut évidemment pas encore rétorquer : « Non, c’est une révolution ». Mais du moins un soulèvement populaire, surgi dans la force de l’inédit et la profondeur de lointaines colères. Comme pour tout événement dont l’irruption a la nouveauté d’un éclat, on ne s’y attendait pas. Et pourtant, on le pressentait : ça ne pouvait plus durer, plus comme ça. Voilà des années qu’on le perçoit : le monde danse sur un volcan. Voilà des années qu’on le sait : de plus en plus de gens ne se sentent plus représentés et voient le monde politique de très loin, à distance absolue de leurs existences.
Ces dernières années, des mobilisations – massives et déterminées comme celle contre les lois travail et Nuit debout, ou plus dispersées, dans les universités et les entreprises, et bien sûr la longue grève des cheminots au printemps 2018 – préfiguraient cette colère. Les Gilets jaunes en sont le prolongement tout en représentant une vraie rupture. Le mouvement insiste sur le blocage de la circulation davantage que de la production, même si certains de ses courants défendent une grève générale, voire une « grève jaunorale ». Mais la continuité se marque dans la détermination nouvelle puisée à l’inventivité des gilets jaunes, lors de la grève et de la mobilisation enclenchées le 5 décembre 2019 contre la « réforme » des retraites – une contre-réforme bien sûr et plus encore une casse. Le retournement du stigmate – « les vrais casseurs sont chefs d’État » – est déjà une manière radicale de subvertir le rapport à la désignation. Se réapproprier les mots et la légitimité est un autre travail de préparation à la métamorphose révolutionnaire. À Paris, l’assemblée générale de Belleville évoque une « grève gilet-jaunée[17] ». On y entend le grand mot de « révolution ».
Harold Bernat a eu raison
de le rappeler ici même : « la révolution ne se fera pas en un
an » si tant est que, bel et bien, un mouvement révolutionnaire est
« incompatible avec l’ordre qui l’a vu naître »[18]. Gardons ceci à l’esprit
cependant : « Il
est plus utile de faire l’“expérience d’une révolution” que d’écrire à son
sujet[19] ».
Alors…
[1] Daniel Bensaïd, Une lente impatience, Paris, Stock, 2004.
[2] Karl Marx, La guerre civile en France (1871), Paris, Éditons de l’Herne, 2016, p. 53.
[3] Jean-Louis Robert, introduction à id. (dir.), Le Paris de la Commune, Paris, Belin, 2015, p. 8.
[4] Jacques Rougerie, « La Commune et la démocratie », in Jean-Louis Robert (dir.), Le Paris de la Commune, op. cit., p. 79-81.
[5] Jules Vallès cité in Bruno Bachmann, Comme un, commune ou les tribulations de Madeleine et Théo Fischer du Paris libre de 1871 à Rio de Janeiro, Paris, Éditions Pétra, 2014, p. 202.
[6] Cité in Éric Fournier, La Commune n’est pas morte. Les usages politiques du passé, de 1871 à nos jours, Paris, Libertalia, 2013, p. 9 ; Robert Tombs, The Paris Commune, trad. fr. Paris bivouac des révolutions. La Commune de 1871, Paris, Libertalia, 2014.
[7] Arthur Arnould, Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris, Paris, Klincksieck, 2018, p. XVII.
[8] Victorine Brocher, Souvenirs d’une morte vivante. Une femme du peuple dans la Commune de 1871, Paris, Libertalia, 2017, p. 213.
[9] Élisée Reclus, Pourquoi sommes-nous anarchistes ?, Paris, Éditions de l’Herne, 2016, paru dans La Société nouvelle, 31 août 1889, p. 81
[10] Louise Michel, La Commune. Illustré à la mémoire des Communeux, Épinac, Édition populaire, 2017, p. 142 ; John Merriman, Massacre. The Life and Death of the Paris Commune, Yale, Yale University Press, 2014, p. 51-52.
[11] Karl Marx, La Guerre civile en France ; cf. Kristin Ross, Communal Luxury: The Political Imaginary of the Paris Commune, 2015, trad. fr. L’Imaginaire de la Commune, Paris, La Fabrique, 2015, p. 17 et 64.
[12] Louise Michel, La Commune, op. cit., p. 178.
[13] Comité d’action de la rue Raymond-Losserand, « L’égalité, option directrice » et « L’action éducative », mai 1968, La Contemporaine 4 delta 191 Rés.
[14] Cf. Philippe Gavi, Jean-Paul Sartre, Louis Vic, On a raison de se révolter, Paris, Gallimard, 1974.
[15] Cf. Pascale Fautrier, La vie en jaune. Chronique d’un soulèvement populaire, Vauvert, Au Diable Vauvert, 2019.
[16] Jérôme Baschet, Une juste colère. Interrompre la destruction du monde, Paris, Éditions Divergences, 2019, p. 14.
[17] http://www.platenqmil.com/blog/2019/12/10/une-greve-gilet-jaunee
[18] Harold Bernat, « Gilets jaunes. La révolution ne se fera pas en un an. » https://positions-revue.fr/la-revolution-ne-se-fera-pas-en-un-an/
[19] Lénine, L’État et la révolution, Pékin, Éditions en langues étrangères, 2005, p. 151.